Mais, où sont-elles passées ?

L’horloge sonne 10 heures du matin. Nous sommes le mercredi 28 mars 2018. Nos Jeunes Conseillers municipaux, répartis en Nationaux et Libéraux, sont déjà dans la salle Vasthi et Mbele Mbong. Ils s’apprêtent à débattre sur le projet de règlement portant sur le renforcement de la politique culturelle dans la commune de Pétion-Ville. Pour une dernière fois...du moins, pour cette édition. L’excitation est à son comble. Toutefois, le calme revient au moment où la Secrétaire générale de l’assemblée procède à l’appel nominal. 

Nationaux et Libéraux, tour à tour, passent les différents articles du projet de règlement au peigne fin. Ils proposent des amendements et sous-amendements, quand besoin est. Ils votent, validant ou rejetant les propositions préalablement soumises par le parti opposé. Cette deuxième édition n’a rien à envier à la première. Non pas que l’on veut comparer les deux, il est néanmoins important de mentionner un bien triste constat. 

En effet, après l’appel nominal, la Secrétaire générale de l’assemblée certifie la présence de dix-neuf (19) conseillers sur vingt-trois (23). Et sur ces 19, on compte seulement quatre (4) jeunes conseillères, ce qui se traduit en un taux de participation féminine de 21,05 %. Mais... où sont-elles passées ? 

Relève Leadership est un regroupement de jeunes leaders engagés qui se confient la mission d'encourager d’autres jeunes à leur emboiter le pas, et ce, sans aucune distinction. De ce fait, l’appel à la participation était lancé aux jeunes de tout horizon, de tout genre. 

Comment s'explique donc ce faible taux de participation féminine à la SJCM ? 

Il est vrai que le Sénat haïtien ne compte actuellement qu’une seule femme en son sein. Nous écartons, toutefois, toute idée qui ferait croire que les jeunes filles refusent catégoriquement de mieux comprendre la démocratie, la gouvernance et autres questions relatives. Il n’est ni écrit, ni prouvé que ces sujets constituent l’apanage des hommes. En fait, nous sommes convaincus que la construction de la nouvelle Haïti ne sera effective que si hommes et femmes rassemblent ce qu’ils ont de connaissances, de capacité et de bonne volonté. 

Ainsi, nous saluons le courage de Fritzna CHARLES, écolière débordante d’énergie, de Kelynna DUFFAUT et Sarah FLEURY, elles aussi écolières et de Monica PETIT-HOMME, licenciée en sciences-comptables. Elles ont marqué la Simulation, par leur présence et leur prestance, tant dans leurs capacités oratoires que dans la solidité de leurs arguments. Nous souhaitons qu’elles unissent leurs voix et lancent un appel solennel à toutes les filles du pays afin de les inciter à participer en grand nombre à la troisième édition, prévue pour mars 2019. 

Remerciements également à vous, nos fidèles lecteurs, vers qui s’orientent chacune de nos actions. Que jamais vous ne perdiez cet élan qui vous pousse à applaudir, aimer et encourager le bon, le bien, le beau. N’oubliez pas d’agir en faveur du pays, chaque fois que l’occasion se présente. Parce que l’avenir, c’est maintenant! 

Ludnear Diane AUGUSTIN

Corrigé Par Sylberte Desrosiers