Au Président de la République, Jovenel MOÏSE



Au nom de la Liberté, je saisis l'occasion qui m'est un très grand privilège de m'adresser à vous, son Excellence Monsieur le Président de la République, Jovenel MOÏSE, pour vous dire les quatre (4) vérités autour de votre présidence. Monsieur le Président, notre Haïti chérie se trouve dans un état de frustration; où les gens sont frustrés de se battre au quotidien pour espérer de voir le lendemain meilleur. Le pays est pris dans un cercle organisé à travers un désordre structuré. Monsieur le Président, ne vous étonnez pas si mon instinct critique jette son blâme sur votre gouvernance. Nous faisons face à un état de fait qui dès fois nous impose ses lois, et pour plus d'un, votre accession à la magistrature suprême de l'État n'est pas exempte de cette réalité. Cependant, je me fais aucune réserve de dire que cet etat de fait s'inscrive dans les gênes de la génération post-duvalieriste.

Depuis que le peuple a trouvé l'arme incontestée et incontestable ( se mobiliser pour manifester) pour exprimer ses contentements et mécontentements à l'égard des gouvernants, trois choses peuvent y arriver: soit le Pouvoir se fortifie par sa légitimité; soit le Pouvoir se déstabilise; soit le Pouvoir joue la carte de la répréssion contre sa Population. Ici, en Haïti, l'histoire nous apprend que notre attachement au '' vive'' et  '' à bas'' se solde très souvent, à ne pas dire toujours, par cet engouement excessif de conclure en des '' à bas''. Avec une combinaison de frustration, de misère quotidienne, de colère et de mécontentement, crié '' à bas'' devient une réaction impulsive souvent alimentée par des discours politiciens et des secteurs interéssés. Aujourd'hui, Monsieur le Président, vous venez, de part votre arrogance sans mesure et des propos incalculés à caractère propagandiste de vos proches collaborateurs de semer les graines de la discordance dans le jardin du '' vivre ensemble''.

Monsieur le Président, après la montée au créneau de nombreux concitoyens, de secteurs de la vie nationale contre le budget (2017-2018), les discours divisent et croyez-moi donc, la division n'est pas la bonne solution pour l'avenir du Pays voire votre Présidence. Durant ces derniers jours, j'ai vu, suivi les différents acteurs, j'ai assisté et même participé pendant que j'observe la fureur de ceux qui parcourent des kilomètres sous un soleil de plomb dans les manifestations, visages désespérés... Hmmm! Mais la colére les transforme en une émeutes de Lions se jettant sur une chèvre. Monsieur le Président, la chèvre n'est autre que votre Présidence. Je me permets de vous le dire, si autour de vous, on vous conseille de ne pas céder aux pressions de la rue, de ne pas écouter les préoccupations, et les revendications de la Population sachez que ces individus-là ne défendent rien que les multiples privilèges qu'ils jouissent de votre présidence.

Monsieur le Président, j'ai aucunement l'intention de vous faire un procès d'intention. Cependant, si vous persistez comme vous le faites depuis tantôt huit (8) mois, je vous le dis, ce qui va arriver ne fera pas partie du jeu d'un hasard. Et, si j'emprunte le droit en tant que citoyen d'être un conseiller du Président de la République, je lui dirais : pour diriger Haïti comme vous l'entendez, il faut que vous soyez un François DUVALIER, mais  heureusement pour le pays il n'est plus et son mode de fonctionnement reste et demeure dans notre histoire de peuple. Monsieur le  Président, pour diriger ce pays à votre guise, il faut être un René PREVAL, dont même sa ruse a choisi de l'accompagner au fond de sa tombe. Enfin, Monsieur le Président, pour diriger cet Etat avec votre arrogance, il faut être un Michel Joseph MARTELLY, votre mentor. Mais, malheureusement pour vous, vous ne disposez plus des  fonds engagés après le tremblement de terre de 2010 et des milliards du fond  PETRO CARIBE afin de jouer aux chats et aux souris de la politique du partage de responsabilité.

Plus observateur et rationnel dans mes propos, que ces lignes soient pour vous, Monsieur le Président, une source rationnelle de comprehension de l'espace dont vous êtes le maitre-d'oeuvre. À vous d'exploiter toutes les possibilités en vue de trouver les bonnes stratégies afin que votre présidence soit une exception, qu'elle soit positive ou négative, l'histoire vous attribuera d'un qualicatif. Jwet pou ou prezidan !

Cliffton SYLVAIN
Tel: (509) 36091926
cliffton.syl@gmail.com
01/10/2017

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