Prochain arrêt : station Renaissance


La vie est parsemée de joie, de bonheur, de tristesse, de malheur. Tandis que nos moments de joie et de bonheur renforcent notre confiance en nous et égaient les jours sombres, les moments de tristesse et de malheur dévoilent notre vraie nature. Les jours sombres nous semblent plus difficiles à vivre parce qu’ils nous exposent à de grandes tempêtes intérieures. Comment se préparer à faire face à ces tempêtes ? 

Certains décident de les affronter, en guérissant, au fur et à mesure, les plaies qu’elles leur infligent au passage. D’autres bâtissent des murs pour se mettre à l’abri des dégâts.

J’ai longtemps appartenu au 2e groupe. En effet, j’ai cru au besoin d’ériger des murailles, de monter des barricades, pour me protéger et ainsi éviter de revivre de douloureuses expériences. Au fil du temps, j’ai compris qu’un homme qui se cache derrière des murs ne vit plus. Il ne fait qu’exister. 

Après ce constat, je me suis demandé comment je pouvais aspirer à devenir maître de moi-même, si je n’arrivais pas encore à apaiser mes inquiétudes, à vaincre mes passions ou à ouvrir mon cœur à la nouveauté. Comment évoluer et grandir si je laisse l’appréhension suscitée par la peur de commettre des erreurs, d’être blessé ou de revivre certaines épreuves m’envahir ? 

Un moment d’introspection s’est avéré nécessaire pour me permettre de répondre à mes questionnements. J’ai plongé au plus profond de mon être pour comprendre l’importance de briser les murs que j’avais construits. 

Celui ou celle qui veut découvrir son âme et vivre une vie harmonieuse doit avant toute chose faire la paix avec son passé, son histoire. Comme le blé qui meurt en terre pour ensuite renaître dans l’épi qui sera moissonné. J’ai consenti à laisser mourir les facettes de moi qui ne me servaient plus afin de connaître une véritable renaissance. J’ai observé longuement mon reflet dans le miroir avant de finalement accepter que j’étais bien mon plus redoutable adversaire. Je me devais de dompter mon ego, vaincre mes peurs et triompher sur mes passions. 

Ce travail laborieux, je l’accomplis a priori pour moi et ensuite pour toi. 

Pour moi, car j’ai compris à quel point j’étais meurtri et que j’avais grand besoin de guérison. J’ai d’abord pardonné à ceux qui m’ont blessé. Puis, j’ai à mon tour imploré le pardon de tous ceux à qui j’avais causé des blessures, de façon consciente ou inconsciente.

Pour toi, car tu es l’une des rares personnes à qui je peux me confier sans craindre d’être jugé. Tu sais lire mon âme, mon for intérieur. Malgré cela, j’ai voulu te fuir à plusieurs reprises. Je trouvais des prétextes pour ne pas tomber amoureux de toi, par crainte de souffrir ou d’être abandonné à nouveau. À cette époque-là, comme un miroir, tu reflétais tout ce que je cherchais à fuir. Ta présence m’a permis de comprendre que l’ennemi n’était nul autre que moi-même.

Je ne regrette aucunement mon passé. Je t’avouerai par contre que ta sincérité, ta loyauté et ta franchise m’ont grandement aidé à réapprendre à faire confiance à une femme. Avec toi, je redécouvre l’amour véritable. Celui qui s’écrit avec un A majuscule.

Ce matin, assis dans le métro, j’ai déposé mon regard sur chaque personne présente dans le wagon. Je me suis rendu compte que toutes les femmes que j’ai rencontrées et fréquentées avant toi m’ont en quelque sorte préparé à ton arrivée dans ma vie. J’aimerais tant que tu sois le dernier train sur les rails de mon cœur. Avec toi, je veux atteindre ma destination finale. 

Que c’est beau l’amour !

 Talmer Kenley

 

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