Colloque sur la gouvernance :Jour 2
Comme
prévue, la deuxième journée du colloque sur la gouvernance eu lieu au centre
T-Nes à la Croix-des-Bouquets. Contrairement à la première, il n’y eu qu’un
sujet à débattre. Non par manque d’inspiration ou d’intervenants mais plutôt
par la délicatesse de celui-ci : « Pourquoi
changer la constitution? » En effet, qui aborderait ce thème en
quelques minutes? Il y a tant de chose à dire, tant de cartes à jeter sur la
table. Sachant que c’est un sujet d’intérêt général, il a bien fallu y
consacrer une journée.
Le
public, fidèle, était encore présent pour profiter pleinement du colloque.
L’heure fut à la causerie. Pour commencer, Bernatho Colas pris le micro afin de
parler des différentes actions que pose le Centre pour la Promotion de la
Démocratie et de l'Éducation participative (CPDEP). Ce dernier a mis en œuvre le Programme
d’Appui à la Gouvernance (PAG) pour la
réalisation d’un certain nombre de projet tel que :
·
Le Programme d’Appui
aux Partis Politiques (PAPPOL)
·
Le programme d’Appui au
Parlement Haïtien (PAP)
·
Le programme d’Appui
aux Collectivités Territoriales (PACT)
·
Le programme d’Appui à
la Mobilisation Communautaire (PAMC)
Les
principaux bénéficiaires sont les partis politiques, les parlementaires, le
secteur privé, la société civile, les élus. En somme, le CPDEP touche toutes
les catégories sociales et politiques.
Qu’en
au Centre d'Animation et de Développement Intégré (CADI), il trouve sa raison d’être dans les
formations qu’il dirige, les animations communautaires, les mobilisations, la
gouvernance et l’éducation pour lesquels il se bat. Il se donne également pour
mission de permettre aux bénéficiaires d’être les premiers acteurs des projets
qui leur sont dédiés.
Peu
après, on passa au plat de résistance. Tony Saint-Il,
sociologue-anthropologue, ouvrit le débat sur le sujet tant attendu. Il fit
part au public des tares qui rongent notre gouvernement et qui empêchent au
pays de fonctionner selon « les normes ». En ce qui concerne la
constitution, différents acteurs entrent en scène à chaque situation donnée.
Pour être reformé ou amendé, il incombe au législatif et à
l’exécutif de la prendre en charge. Cependant, il est de la responsabilité de
la population en générale de permettre qu’elle change. Saint-Il prit des
exemples concrets afin de démontrer le mauvais fonctionnement du gouvernement
qui souvent est le principal responsable de l’ouverture de la vanne de la
corruption. Haïti est en pleine transition depuis 31 ans et rien n’est fait.
Le
public, conscient de la situation acquiesça, commenta et alimenta la
discussion. Après analyses, il se rendit compte que c’est la charpente de la
constitution elle-même qui constitue une contrainte aux programmes de
développement. La journée s’acheva sur une invitation de Tony Saint-Il à
signer une pétition pour le changement drastique de la constitution.
Le
travail ne s’arrêtera pas à la Croix-des-Bouquets. D’autres colloques se feront
dans d’autres villes du pays en espérant que tout le savoir acquis par les
bénéficiaires sera transmis à d’autres car nous sommes convaincus qu’un jour,
le glas du changement se fera entendre de tous et qu’à ce moment, Haïti sera
sur les rails du développement
Stayana Altagracia Marc-Charles
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