Les fort-dauphinois sont-ils vraiment civilisés ?
Fort-liberté, chef-lieu du département du nord’est, est
considéré comme l’une des villes les plus calmes, les plus tranquilles du pays.
Cette ville où l’acte de l’indépendance de notre chère patrie, Haïti, a été
rédigé en est aussi l’une des plus négligées par les autorités haïtiennes et
même par ses fils. Le nom de cette ville a été complètement rayé dans nos pages
d’histoires pendant des décennies. Aujourd’hui, si vous demandez à un élève où l’acte de l’indépendance d’Haïti
a été rédigé, il est fort probable que la réponse lui est inconnue puisque,
pendant des années, notre vraie histoire a été voilée.
En effet, Fort-liberté est un père, qui pendant des
années, avec le peu qu’il possédait, a
élevé des générations d’hommes et de femmes qui ont servi la nation haïtienne et
qui cependant l’ont toujours abandonné dans les moments difficiles généralement
pour des intérêts mesquins. Réputés souvent pour être soi-disant des gens très
civilisés, les Habitants de Fort-liberté ont souffert et souffrent assidûment
de leur naïveté. Quand on les traite de gens civilisés, parfois je me demande si ce n’est pas une façon de
les faire dormir. Puisqu’ils vivent
chaque jour l’invivable et acceptent sans Dégoût l’inacceptable.
Pensez-vous que des gens civilisés accepteraient de
célébrer les fêtes de fin d’années avec deux heures d’électricité par
jour, sans aucune explication des responsables de l’EDH? Pire encore, pendant
ces deux heures, l’électricité fonctionne comme les lumières d’un arbre de Noël.
Pensez-vous que des gens civilisés seraient prêts à écouter des soi-disant
analystes politiques qui, pour des pots de vin ou de l’essence, font l’éloge
des responsables de cette dite institution ? Pensez-vous que gens
civilisés applaudiraient des animateurs de radio qui font l’éloge d’un
Parlementaire qui prend la parole lorsqu'il
s’agit uniquement de prêter serment au parlement ? Pensez-vous que des
gens civilisés accepteraient que cette ville qui a tant de potentialités historiques
et touristiques devienne peu à peu un bidonville, voire, un
dépotoir ? Pensez-vous que des gens civilisés mettraient de côté le
dossier de la réouverture du port de Fort-liberté, qui revêt une importance
capitale dans la relance de l’économie de la zone?
Pourtant, loin de se comporter comme des gens civilisés
qui cherchent à polir leurs mœurs et à développer leur ville sous tous les
plans, ils préfèrent pratiquer la politique de l’immoralité. Ces jours-ci, le
fonctionnaire qui dilapide les caisses de l’état est souvent le plus apprécié
et le plus respecté. La mendicité et la flatterie sont devenues des qualités.
Les pillards, les assaillants, les voyous en costard sont nommés directeurs,
Comptables et administrateurs dans toutes les
institutions étatiques de la ville. Nos élus considèrent la jeunesse
fortdauphinoise comme étant une jeunesse de Bakara, de Barbancourt, de
mendiants et de flatteurs qui sont prêts à tout pour un emploi. Comment
comprenez-vous qu’un parlementaire, qui
devrait être un modèle pour la jeunesse, distribue de l’alcool à des
jeunes de 15 à 17 ans avec son nom et sa photo sur les bouteilles ?
Il est temps qu’une génération d’hommes et de femmes
conscients s’implique pour sortir Fort-liberté de cet état de naïveté,
d’immoralité et de misère dans lequel il se trouve. Nous devons cesser de nous
plaindre et de rester dans un état latent. Notre génération n’a pas le droit à
l’erreur car la génération montante nous critiquera si rien n’est fait pour lui
léguer un bon héritage.
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