À toi, mon âme sœur manquée
Je me souviens de ce jour, un dimanche de mai 2017, comme s’il s’agissait d’hier. Tu coordonnais une activité culturelle à laquelle j’étais invité. Touché par ton discours de circonstance, j’ai fait part à une amie commune de mon souhait de te rencontrer pour me présenter. À peine avais-je terminé ma phrase, qu’elle partit à ta recherche, sans même hésiter ! Peut-être était-ce sa façon de nous accorder sa bénédiction. Pendant que je te regardais t’avancer vers moi, j’espérais que le temps s’arrête. Je voulais faire plus ample connaissance, sans être pressé.
Malheureusement, ce serait pour une autre fois.
Je me rappelle que nous avons dû abréger notre échange, car beaucoup d’imprévus requéraient ton attention immédiate. Qu’importe ! Ce court instant fut extraordinaire. Je venais de rencontrer une femme, au regard séduisant, qui respirait une élégante simplicité. Je suis retourné chez moi avec le sourire aux lèvres et une joie débordante.
Pendant un moment, notre amie nous a servi d’intermédiaire pour garder le contact. Je ne voulais pas te démontrer trop tôt à quel point j’étais intéressé à toi. Puis, il a fallu un appel de ta part pour que nous commencions à discuter par SMS. Des échanges qui m’ont permis de découvrir une jeune femme dotée d’une grande maturité et d’une ouverture d’esprit qui ne fait pas son âge. En peu de temps, tu es devenue la note qui harmonisait mes mélodies pendant les jours sombres.
Nous étions inséparables… tout simplement !
Aujourd’hui, assis dans ce métro qui m’emmène à Montréal, je pense à nous ou plutôt à notre amour impossible. Tout en écoutant en boucle la chanson « Parfait tourment » de Lycinaïs, je repense également à notre dernier échange. Celui où tu m’as clairement fait comprendre que même si tu m’aimes beaucoup, tu ne peux pas mettre fin à ta relation amoureuse du jour au lendemain. Tu m’as expliqué que ton fiancé est un homme bien qui a su t’accompagner dans les moments les plus difficiles de ta vie et qu’il ne mérite pas que tu le laisses ainsi tomber. Je n’ai d’autre choix que de respecter ta loyauté et ton engagement à son égard. Au cours de cette même conversation, plusieurs phrases m’ont profondément marqué : « Jimmy , tu m’as fait vivre ce qu’aucun homme n’a pu me faire vivre. Tu as su toucher mon âme, mon corps et mon esprit, et ce, même à distance. Je t’aime, mais notre amour est impossible. Je ne veux pas lui faire de mal. Je connais le goût acide de la douleur. Tu es mon âme sœur ratée. »
Existe-t-il vraiment des âmes sœurs ratées ? Étions-nous destinés à passer notre vie ensemble ? Te rencontrer devait-il me servir de leçon ? Je n’ai réponse à aucune de ces questions. Par contre, je t’avouerai que je considère notre rencontre comme un apprentissage.
En effet, de notre rencontre, j’ai beaucoup appris. Je comprends désormais que je ne peux pas tout avoir dans la vie. Peu importe le degré d’alchimie qui existe entre deux personnes, certaines amours relèvent de la douce utopie, car certaines femmes ne pourront être aimées que de loin. Comme il n’est pas toujours bon de forcer le destin, je me déclare le vaincu de cette bataille. Si la vie ne nous accorde pas la chance de nous revoir pour que je te l’exprime de vive voix, je prends le soin de te l’écrire ici :
Sincèrement, je t’aime !
Tu es l’une des femmes qui ont su chavirer mon cœur avec leur corps, leur esprit, leur âme. Tu fais partie des rares personnes qui arrivent à m’atteindre dans cette triple dimension. Tu es mon fruit défendu, celui que je dois admirer de loin. Cette rose délicate qui embellit mon existence, mais qui n’est pas mienne.
Malgré tout, je continue à t’aimer.
Je t’aime parce que mon cœur bat plus vite lorsque quelqu’un prononce ton nom. Je t’aime parce que mon esprit se noie dans nos souvenirs. Je t’aime parce que mon âme ressent la présence de la tienne, même si la distance nous sépare. Je t’aime parce que c’est l’univers qui m’a montré le chemin vers toi.
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