A la rencontre du Député Micalerme PIERRE
L’équipe de Relève
leadership a reçu dans le cadre de « café-débats » le député d’Anse-à-Galets,
l’honorable Micalerme PIERRE, le samedi 12 mai 2018.C’est dans la salle de conférence
du Centre pour la Promotion de la Démocratie et de l’Education Participative
(CPDEP) qu’il s’est entretenu avec les jeunes de Relève Leadership. Après l’intervention,
l’équipe de communication de Relève a pris le relais pour une entrevue spéciale
avec l’élu d’Anse-à-galets.
Né à la Gonâve, le Député
Micalerme Pierre a passé son enfance sur l’ile. Il a laissé sa ville natale après
avoir fait ses études primaires pour entamer ses études secondaires à Port-au-Prince.
Il est actuellement dans un programme de maitrise en théologie. L’ancien
dirigeant d’Eglise a plusieurs cordes à
son arc car Il a aussi fait des études en gestion de projet et de développement
et en sciences juridiques sans oublier son passage à la faculté des sciences
humaines. Après ses études universitaires, il est retourné à la Gonâve et a enseigné dans
plusieurs collèges et lycées de l’ile. De professeur à directeur d’école,
l’ancien capitaine et entraineur de football a jugé bon d’entrer dans la
politique pour pouvoir faire plus pour son ile natale.
Ayant remarqué les
différents problèmes que confronte la Gonâve : il n’y a pas de facultés ni
d’écoles professionnelles, les habitants sont marginalisés et la fonction publique est quasiment absente de
l’ile, l’ancien professeur Micalerme PIERRE s’est alors lancé dans la
politique. « Il y’a des problèmes
de titres de propriétés pour la terre sur l’ile, je me suis dit qu’en tant que député
je pourrais proposer des lois pour améliorer le sort des gens » a-t-il expliqué.
Avec un visage
plutôt décevant, il a parlé de son expérience au parlement. « C’est très
frustrant dans la mesure où les attentes ne sont pas comblées néanmoins ça
reste une belle expérience » a-t-il précisé. Il a ajouté qu’il s’attendait
à ce que la 50ème législature soit une
50ème de rupture , qu’elle soit à la hauteur et qu’elle fasse la différence .L’ancien
capitaine et coach de Roulado de la Gonâve
a fait remarquer qu’il travaille actuellement sur une proposition de loi
sur les titres de propriétés pour aider les habitants des iles à avoir les mêmes
droits que ceux qui vivent sur la terre ferme.
Le député Micalerme
a aussi parlé des potentialités de l’ile
de la Gonâve. C’est une ile riche en uranium
et remplie de potentialités touristiques. « Tout autour de
l’ile il y’a de belles pages naturelles avec du sable blanc et des chaines de
cocotiers il y’a aussi des flamants rose sur l’ile » a fait remarquer fièrement
l’élu d’Anse-à-Galets. Il a beaucoup parlé des potentialités touristiques de la
Gonâve et des démarches entreprises pour les mettre en valeur. « Je suis allé
au ministère du tourisme mais ça n’a toujours pas marché il parait qu’il y’a un
problème de fonds » a-t-il fait savoir. Il a ajouté qu’il discute avec des
investisseurs étrangers qui pourraient éventuellement
investir dans les domaines du tourisme,
de l’énergie, de l’infrastructure et de
la technologie à la Gonâve.
Le député Micalerme
Pierre est aussi un mari et un père de famille, il a admis que c’est difficile
de trouver l’équilibre entre son travail au parlement et sa famille. « Le
temps consacré à ma famille est limité, parfois je rentre extrêmement tard
mais je fais toujours en sorte qu’on
aille ensemble à l’Église tous les dimanches » a ajouté l’honorable député
Pierre. Il a continué pour dire qu’il essaie d’équilibrer la situation avec des
sorties en famille de temps en temps.
M. pierre n’a pas
omis de parler de la situation actuelle du pays .Le pasteur qu’il est a rappelé
que dans les derniers jours il y’aura des temps difficiles comme le dit la bible.
Les conditions socio-économiques sont mauvaises, le peuple n’a pas de pouvoir
d’achat et il estime qu’on doit agir.
« Remplacer les ministres ne servira à rien s’il n’y a pas de véritables
projets sociaux, il faut des plans de développement. »a-t-il dit. «
C’est le parlement qui doit proposer et voter des lois pour améliorer la situation »
poursuit-il.
Il dit rester
optimiste malgré tout, même s’il regrette qu’autant de jeunes quittent le pays, pour lui c’est du
gaspillage de potentiels. Mais il est resté ferme sur sa position « Je crois
qu’avec cette génération de jeunes on peut construire un autre pays, même si ce
n’est pas toujours facile d’émerger en Haïti ». Selon lui les jeunes
doivent lutter et constituer de vrais leaders sur qui Haïti pourra compter à
l’avenir. Il a conclu avec un message pour tous les haïtiens: « Restez
forts, solidaires, optimistes et ne vous découragez surtout pas ».
Madjina
ANTOINE
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