Hommage aux Mères: à toi et pour toi Manman, Marie-Solange Fortuné.



En ce dernier dimanche du moi de mai dédié aux Mères, et tout comme les sept (7) précédents je suis envayi d'un ensemble de souvenirs et du même coup, immergé dans la riviére de ma solitude. Oui, en ce jour de manifestation d'amour, d'affection, de tendresse et de reconnaissance pour l'être le plus extraordinaire sur Terre, celui qui, par défaut, se sacrifie pour qu'on puisse voir le jour, je suis attristé, orgueilleux, enervé, frustré...bref le sentiment qui m'anime aucun mot ne pourrait le décrire. Cependant, animé par le souvenir de ton amour, tes douces caresses aprés avoir été grondé, puni, battu pour t'avoir désobéi à maintes reprises; animé de ces souvenirs de tant sacrifices passées: sous le Soleil, la Pluie, sous les coups de Fusils des periodes chaudes et dangereuses afin que nous puissions manger à notre faim, je tiens à te dresser un tableau d'hommage, de te remercier pour ce cadeau inestimable qu'est la vie que tu (Maman) nous a legué et surtout te feliciter pour ton courage, ta patience à m'apprendre et m'inculquer le respect et l'amour pour le genre feminin.

        En cette periode de la "Fête des Mères", larme aux yeux, à defaut de t'avoir que dans mes souvenirs, dans quelques photographies, j'exprime et je partage ce sentiment de Respect, d'Affection, de Tendresse et d'Amour pour toi à toutes les Mères du monde, mais plus particulierement aux Mamans d'Haiti en leur exprimant toute ma reconnaissance et toute ma gratitude, et d'une voix unanime, de facons differentes d'essayer de faire le récit explicatif de cet amour maternel que chacun de tes fils/filles veulent te raconter.
En effet, Maman, j'ai toujours aimé la chaleur de ta peau quand le deséspoir me guêtte, ton charme m'a toujours fasciné à chaque fois ta présence se faisait sentir, sous ton toît je n'avais point peur des ''Lougarous'', des malfaisants...car je sais que tu étais là et toujours prête à mettre '' tete goch ou deyò pou mwen'' et je mettrais ma main au feu qu'au péril de ta vie tu étais prête '' pou te mete pyew nan dlo pou mwen''. Oui, Maman, dèsfois, tu m'énervais et je me sentais ennuyé avec toi quand tu m'empechais, me punissais et même me battais quand je refusais aller à l'école, d'étudier; quand les autres me tentaient avec l'alcool, la cigaret, la drogue. C'est seulement aujourd'hui que j'ai finalement compris le sens de ces traitements car, nombreux de ceux que je voulais passer mes journées sont au Pénitentier National, au Cimetier et d'autres que je voulais imiter voudraient être aujourd'hui à ma place . Donc, un recueil de remerciement ne serait jamais assez pour dire merci pour le chemin que tu as trassé devant moi. C'est vrai que la Maman de mon meilleur ami partait avec lui '' lòt bò dlo'' à chaque été, malgré tout tu t'es debrouillée et arranchée quand même à chaque fois tu avais l'opportunité à partir à la campagne avec moi et me faire visiter: Cabaret, Cazal, Léogane, car c'est dans ces endroits que tu as jugé d'enterrer ou de planter le reste de l'organe qui nous a relié le jour où tu m'as mis au Monde. Aujourd'hui, sur Mère Nature je possède, grace à toi, un Cocotier nourrit avec la poussiére de mon lombril. Ô Maman! Merci de m'avoir appris que ce n'est pas seulement la richesse qui pousse un enfant à respecter, à obéir sa Mère, car de nos jours bon nombre d'entre-eux minimisent la valeur d'une Mére, le fait qu'elles sont dans l'incapacité et l'impossibilité d'offrir un '' Smart-phone'', des '' Fresh-up''...bref un mélange de tout ce que tu étais dans l'impossibilité de m'offrir.
          Toutefois, la Mort devait exister pour comprendre la valeur et comprendre pourquoi l'être aimé est important, irremplaçable mais cependant elle est toute aussi haïssable. Ce vide, depuis déjá quelques années  prématuré crée par ton absence, ne sera jamais comblé. Mais je te promet de toujours garder tes Instructions, l'Amour et le Respect pour les Femmes car à travers elles c'est toi que je vois. Et, je sais quand je les enchéris, je les caresse, les rendre heureuses et quand je les fais rire et sourire tu souris là où tu t'es reposée. Sur ce, je paraphrase l'autre quand il disait quand je suis là la Mort n'est pas et quand la Mort est là moi j'y serai plus à ce moment je te dirais MERCI pour la vie que j'ai vécue.

Cliffton Sylvain
cliffton.syl@gmail.com

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