Et si on misait sur les jeunes haïtiens
Depuis la chute du règne des Duvalier (Père et fils) en 1987 qui incarnait le pouvoir central
d’une dictature féroce, une réforme
administrative a été envisagée dans la nouvelle Constitution haïtienne par le
projet d’un État unitaire décentralisé. Ce projet, en plus d’un processus,
constitue un partage de pouvoir entre l’administration centrale, autrefois seul
pouvoir décisionnel, et les collectivités territoriales nouvellement crées. En
fait, la nouvelle constitution a fait d’Haïti un état démocratique. Et 30 ans après où on est ?
Avec 10 millions habitants incluant plus de 50% de
jeunes, en 30 ans les dirigeants haïtiens n’ont
pas su se donner les moyens pour créer un climat propice au progrès et
au bien-être de la population. Le constat est aujourd’hui alarmant :
détérioration et aggravation de la situation sociopolitique depuis plus de 25
ans ; échec de mise en œuvre des politiques publiques ; absence de
cadre légal favorisant l’intégration de la jeunesse ; paupérisation de la
population ; dégradation de la situation sécuritaire, environnementale,
sanitaire, éducative, etc. ; absence d’un programme national ;
absence d’orientation des politiques publiques en fonction des priorités
nationales ; déficit de cadre légal en vue de la modernisation du
fonctionnement de l’État ; méconnaissance des lois en vigueur par les
citoyens et citoyennes ; dégradation de la situation environnementale :
augmentation des bidonvilles, augmentation croissante de la population,
disparition accélérée de la couverture végétale, augmentation des déchets
plastiques dans les grandes villes ; dégradation de la situation sanitaire
notamment avec l’apparition de l’épidémie Choléra, augmentation du taux de
mortalité infantile et maternelle ; dégradation du climat de sécurité avec
une augmentation croissante de morts dus à la dégradation de l’environnement et
de la criminalité organisée et paupérisation de la classe moyenne.
Face à ces défis de taille, la mobilisation de
toutes les ressources disponibles en vue de redonner l’espoir et un projet de
vie à ce pays, devient une urgence. Et à CNRJ , nous croyons que les
Jeunes doivent devenir le pilier sur lequel les gouvernants doivent miser pour
aboutir à la nouvelle Haïti. Car, ces
derniers représentent le groupe le mieux placé pour conduire et mettre en œuvre
des projets viables tout en mettant
l’accent sur la bonne gouvernance : ils sont plus nombreux, ils fonctionnement dans
des espaces structurés tels que les établissements scolaires universitaires et
organisationnels. Les espaces scolaires et universitaires représentent la
première zone d’expérimentation des jeunes et des enfants dans les domaines de
la gouvernance et du leadership. De plus, les jeunes sont animés par l’idéal de
réussir. Ces projets doivent être définis
à travers une politique nationale de jeunesse fondée sur le principe de l’Egalité
des sexes et comporter des éléments devant permettre de satisfaire les besoin
et les aspirations des jeunes
Talmer Kenley
Représentant officiel du CNRJ-Caraïbe
talmerk@gmail.com
/cnrjhaiti@cnrj.org
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