Bon vent…
Nous sommes quelque part à Montréal, un jeudi matin. Ma montre affiche 9 h 10. Assis sur mon lit, près de la fenêtre, j’admire les bourgeons qui donnent un avant-goût du paysage coloré qui ornera bientôt la cour de la maison. Pour ajouter à l’ambiance zen du moment, une adaptation de « Si », le poème de Rudyard Kipling, joue en arrière-plan. Ce poème, d’une beauté et d’une profondeur inégalable, je l’ai découvert en classe de troisième secondaire, grâce à mon professeur de littérature française. Ce texte dégage une tendresse humaine qui permet à notre âme de s’élever, même dans les moments plus difficiles. J’ajouterais que tout homme, qui aspire à la grandeur, devrait être capable de réciter« Si », par cœur. Dehors, il pleut des cordes. Un signe annonciateur du printemps qui s’installe petit à petit. Le temps pluvieux ne me contrariait pas du tout, bien au contraire ! En fait, tout allait bien jusqu’à ce que la sonnerie du téléphone me ramène à la réalité. À l’autre bout de la lign